Avant de commencer la PrEP

Il existe certaines recommandations à respecter pour avoir accès à
la PrEP. Il est important de s’assurer d’être séronégotif-ve ou VIH et de
ne prendre aucun risque au VIH avant de commencer à prendre la
PrEP, ceci en raison du risque de développer des résistances
médicamenteuses. Voici quelques informations afin de limiter au
maximum ces situations.

La résistance médicamenteuse fait référence à la capacité du virus à développer une résistance ou traitement et non à votre corps qui développe une résistance à la PrEP.
Plus d’infos sur preventionsida.org

Quels sont les risques de transmission du VIH ?

Le virus est actif et transmis par plusieurs liquides corporels :

Il existe également une transmission de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, du travail, de l’accouchement ou de l’allaitement.

Lors de rapports sexuels sans protection, les pénétrations (anales et vaginales) ainsi que la fellation active (sucer un pénis) sont à risque pour le VIH. Selon le type de rapport le risque va en augmentant (voir ci-contre).

Comment réduire les risques de transmission du VIH ?

Pour rappel, il fout impérativement être séronégatif-ve pour entamer la PrEP. Il est donc très fortement recommandé d’utiliser un préservatif jusqu’à la mise sous PrEP, voire au-delà jusqu’à une protection optimale (à voir avec la/le médecin).

Les préservatifs

Il existe le préservatif externe à mettre sur le pénis et le préservatif
interne à mettre dans le vagin ou l’anus. Ce sont tous deux des moyens efficaces et peu coûteux pour éviter la transmission du VIH lors des pénétrations. Pour éviter leur rupture ou glissement, il faut vérifier la date de péremption, ouvrir l’emballage avec les doigts (et non avec les dents ou une paire de ciseaux), les conserver à l’abri des frottements et de la chaleur intense, utiliser du lubrifiant à base d’eau ou de silicone en cas de sécheresse vaginale ou de pénétration anale, choisir la bonne taille pour les préservatifs externes et le poser en suivant les règles (voir emballage). S’il y a des rougeurs et démangeaisons lors de l’utilisation, privilégiez les préservatifs sons latex (le préservatif interne est sans latex). Fournissez-vous en préservatifs avec lubrifiant et demandez conseil à votre centre PrEP ou à votre pharmacie ou une association de prévention.

Vous pouvez également utiliser un préservatif externe pour sucer le pénis (il existe même des goûts spéciaux dans certains points de vente). Si vous n’utilisez pas de préservatif externe lors de la fellation, évitez de recevoir le sperme en bouche (ou dans les yeux). Le risque de transmission du VIH au partenaire qui fait la fellation est augmenté s’il y a une lésion au niveau de ses muqueuses buccales (saignement d’une gencive, coupures, plaies, extraction dentaire récente). Contrairement à ce que l’on pense parfois, il est préférable de ne pas se brosser les dents directement avant ou après avoir fait une fellation.

NB: la fellation n’est à risque pour le VIH que lorsque l’on suce et non
lorsque l’on se fait sucer!

Shoot, injection et slam

Même si le risque de contamination est beaucoup plus important pour l’hépatite C, le partage de seringue est aussi à risque pour le VIH. Il faut donc toujours éviter de partager son matériel d’injection.

Des kits de seringue stérile (et des pailles de sniff) sont parfois disponibles au centre de suivi PrEP ou dans les centres spécialisés ou auprès d’associations et services locaux (chemsex.be).

Il existe des moyens de réduire les risques liés à la consommation, n’hésitez pas à en parler en consultation ou à contacter un centre d’aide (chemsex.be)

En résumé, lors de la période d’attente avant d’accéder à la PrEP :

  • Utilisez des préservatifs (externes ou internes) et du lubrifiant
  • Évitez d’avoir du sperme en bouche
  • Utilisez votre propre matériel d’injection et de sniff
  • Limitez vos consommations de drogues psychotropes afin de
    garder le contrôle sur vos pratiques

Et s’il y a eu une prise de risque ?

Si vous avez couru un ou plusieurs risques pour le VIH ou d’autres IST pendant cette période d’attente, rendez-vous tout de même à la consultation prévue avec la/le médecin, vous y discuterez des différentes options  possibles afin d’accéder à la PrEP.

N’oubliez pas la possibilité d’avoir recours au TPE juste après un risque
avéré pour le VIH !

Comment repérer la phase de primo-infection ?

La primo-infection par le VIH correspond à la phase d’invasion du virus dans l’organisme, peu après la contamination. Des signes cliniques peuvent apparaître après une à huit semaines et disparaissent spontanément en quelques semaines. Ils sont très variables d’une personne à l’autre ; de nombreuses personnes ne présentent aucune manifestation.

Les symptômes sont semblables à ceux de beaucoup d’autres infections virales et peuvent apparaître ensemble ou séparément. Ils peuvent consister en :

  • fièvre persistante
  • fatigue
  • sueurs nocturnes
  • ganglions diffus
  • douleurs musculaires et articulaires
  • éruption cutanée (rash) localisée préférentiellement sur le tronc et le visage
  • mal de gorge
  • des manifestations digestives (diarrhées, douleurs abdominales, nausées)
  • ulcérations buccales ou génitales
  • manifestations neurologiques (méningite, encéphalite…).

La présence de tels symptômes après un risque d’exposition au VIH
doit conduire à une consultation médicale !

NB : Il est à souligner que la séroconversion sous traitement PrEP ou
TPE pourrait avoir une présentation différente.

Pourquoi et quand dépister les IST ?

Avant de débuter une PrEP, il faut veiller à confirmer l’absence
du VIH, mais aussi des autres infections sexuellement transmissibles (IST). La majorité de ces infections est actuellement en augmentation en Belgique. Bien que certains symptômes puissent parfois attirer l’attention (démangeaisons, brûlures, boutons, rougeurs…), les IST sont souvent asymptomatiques (il n’y a aucune plainte et aucun signe visible).

Une IST non traitée peut favoriser une infection par le VIH et inversement. Par ailleurs, certaines IST peuvent avoir des conséquences graves (stérilité, cancer…). Une fois dépistées, la plupart des IST peuvent cependant être traitées et guéries sans laisser de séquelles.

Il faut un certain délai après la prise de risque pour que les tests de dépistage puissent détecter la présence d’une infection. C’est ce qu’on appelle la période-fenêtre (qui est de 6 semaines pour le VIH). Pour ces différentes raisons, un dépistage complet (prise de sang, prélèvement urinaire et/ou frottis vaginal/rectal/pharyngé) vous est proposé avant le démarrage de la PrEP et tout au long du suivi de manière régulière.